
"Les congés dans le monde du travail"
Les congés maternité et paternité :
un exemple pour le congé menstruel
Le congé maternité a vu le jour dans l'Hexagone en 1909. Ce droit qui nous parait naturel n’a pas toujours été tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Au début de son apparition la loi accorde alors un congé de 8 semaines pour les femmes venant d’accoucher, mais ne prévoit pas de rémunération. Ce sont les institutrices qui sont les premières à obtenir, en 1910, la rémunération de leur congé maternité à 100 %. Pour rappel, le congé maternité est la période au cours de laquelle le contrat de travail de la salariée est suspendu avant et après la date prévue de l'accouchement. Ce droit a été longtemps réservé aux femmes jusqu’en 2002.
En effet, en France, le congé de paternité et de l’accueil de l’enfant est un droit dont bénéficie le père salarié. Le congé paternité est créé en 2002, pour une durée de onze jours. Mais depuis 2021, sa durée a été allongée allant jusqu’à vingt-cinq jours calendaires.
De nos jours, une nouvelle évolution pour les femmes commence à voir le jour : le congé menstruel. Mais nous ne sommes pas les pionniers dans ce domaine. Le Japon est le premier pays avoir officiellement mis en vigueur un congé menstruel en 1947 ! Mais il existe aussi en Corée du Sud, en Indonésie, aux Philippines.
En France, Une entreprise montpelliéraine bien intentionnée fut la première à accorder ce congé en France. Elle a décidé d’accorder une possibilité de congé de minimum 24 heures par mois à ses salariées depuis janvier 2021. Une première en France ! Depuis, l’intégration d’un congé menstruel dans le Code du travail fait débat en France. Il consisterait à prévoir un à trois jours par mois de congés payés pour les femmes qui souffrent de dysménorrhée (règles douloureuses).
Les bénéfices d’un tel congé serait multiple, comme par exemple, un allègement de la charge mentale, une augmentation de leur productivité ainsi qu’une meilleure relation de confiance avec l’entreprise.